Les bruits blancs et les bruits roses
de notre sommeil !
Le saviez-vous ?
Les bruits blancs sont connus pour
amener à l'endormissement. Le ronron du moteur d'un ventilateur,
l'eau qui fait glou...glou... la pluie, le ronron d'une machine à
laver, l'orage....
Le bruit blanc est une tonalité
générée de façon aléatoire combinant toutes les fréquences
sonores simultanément perceptibles par l’homme, à intensité
égale.
Imaginez un concert où tous les
musiciens joueraient chacun un son de même intensité avec une
fréquence légèrement différente.
La seule caractéristique descriptible
est une certaine uniformité.
Paradoxalement, le bruit blanc est
réputé favoriser l’endormissement en masquant les autres sons.
Les récepteurs dans l'oreille interne ne sont pas sensibles aux
mêmes fréquences : si on les active tous en même temps avec le
bruit blanc, on peut avoir la sensation que les sons extérieurs sont
atténués, explique le spécialiste du sommeil Thomas Andrillon.
Différentes études ont montré que le bruit blanc diffusé pendant
le sommeil pouvait favoriser l'apprentissage, améliorer la
productivité au travail, augmenter la perception des autres sons
dans un environnement bruyant, ou même soulager le mal des
transports. Des études scientifiques toutefois peu nombreuses et peu
probantes.
Et le bruit rose dans tout cela ?
Contrairement au bruit blanc,
l'intensité du bruit rose est inversement proportionnelle à sa
fréquence. Le bruit rose est donc un bruit blanc dont on abaisse la
puissance sonore de 3 dB à chaque octave (doublement de fréquence).
Il sert notamment en audio à étalonner les appareils de diffusion
ou pour tester l'acoustique d'une salle de concert ou d'une pièce.
Il sera donc plus profond et plus grave. Son énergie est plus
intense aux extrémités inférieures du spectre sonore, c’est-à-dire
au niveau des basses fréquences. En outre, il possède une énergie
constante par bande d’octave (et non par Hertz, comme c’est le
cas du bruit blanc).
Une récente étude américaine, publiée le 10 juillet dans la revue Nature and Science of
Sleep, suggère que les “bruits roses” améliorent la qualité du
sommeil. On ne peut que se féliciter de cette nouvelle, lorsqu’on
sait qu’une personne sur trois est concernée par un trouble du
sommeil.
Les Français dorment en moyenne 1 h 30
de moins qu’il y a 50 ans, selon l’Inserm. Or, un mauvais sommeil
augmente les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète,
d’obésité, de cancer et d’accidents. Pour être suffisamment
réparatrice, une nuit devrait comporter 3 à 5 cycles de 90 minutes
en moyenne.
Chaque nuit, les humains enchaînent
plusieurs phases de sommeil, qui se répètent de façon cyclique :
sommeil léger, sommeil profond et sommeil à mouvements oculaires
rapides (MOR) - également appelé sommeil paradoxal.
Le sommeil profond est associé à une
activité lente des ondes cérébrales, qui ne survient que pendant
cette phase. Il pourrait donc être la clé d’une bonne nuit
réparatrice. “Pendant le sommeil profond, le cerveau élimine les
métabolites toxiques qui, s'ils s'accumulent, contribuent à la
neurodégénérescence associée au vieillissement", explique le
Pr Schade. Cette phase jouerait aussi un rôle sur le processus de
guérison, l’attention et l’empathie.
Bonne semaine !
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