Bonjour, bonjour !
Avez-vous déjà entendu parler du Slow Food ?
Il est vrai que c’est plutôt discret en France, même si
certains restaurateurs de l’hexagone ont commencé à adhérer.
Ce mouvement lié à l’alimentation et créé en 1986 par Carlo Petrini, un chroniqueur gastronomique italien, est aujourd’hui
relayé dans 132 pays.
Son
credo ? Manger bon, du vrai, pour retrouver des saveurs oubliées,
propres, sans OGM, sans chimique.
Afin de contrer la profusion de plats préparés
industriels et du fast food et aussi pour sensibiliser les consommateurs que nous
sommes, Slow Food veut nous donner l’envie de retrouver le goût d’une
nourriture de qualité, en découvrant ou redécouvrant les saveurs au travers des
différentes cultures culinaires, ainsi que le plaisir de cuisiner un repas
partagé avec ceux qu’on aime.
Tout aussi important, connaître l’origine de ce que l’on
met dans nos assiettes ainsi que la façon dont les aliments ont été produits.
Comme Carlo Petrini le précise, il ne faut pas croire que
nous trouvons de la diversité dans les supermarchés. Bien souvent, les composants
sont les mêmes, seuls changent les additifs, colorants et substances
aromatiques pour donner des goûts différents.
Il considère, et je pense à juste titre, que notre
patrimoine culinaire est mis à mal, tout comme notre environnement et ce par
l’industrialisation alimentaire galopante.
Pour rappel : 21% des émissions de gaz effet de
serre sont dues à la production de notre alimentation.
Pour Slow Food, tout a commencé en 1986.
A l’époque Mc Do s’apprêtait à s’installer dans le centre
historique de Rome.
Une incongruité pour Carlo Petrini et ses collègues de la
société gastronomique italienne.
Convainquant des artistes et intellectuels, ils jetèrent
alors les bases du mouvement Slow Food.
Ce qui commença comme une boutade devint au fil du temps une
organisation internationale à but non lucratif qui compte aujourd’hui environ
82 000 membres sur une cinquantaine de pays (35 000 rien qu’en Italie).
En 2003, une université des sciences de la gastronomie a
été créée, institution d’enseignement supérieur reconnue par le ministère de
l’éducation italien et par l’union européenne.
Elle vise à revoir les méthodes d’agriculture, à protéger
la biodiversité et à ressouder le lien entre gastronomie et science de
l’agriculture.
Dans cette université, on n’enseigne pas l’art de la
cuisine mais plutôt les aspects théoriques et pratique de la gastronomie en
passant par la sociologie, l’anthropologie, l’économie, l’écologie, etc…
Slow Food crée de nombreuses activités de par le
monde : repas, dégustations, visites de fermes ou d’artisans de
l’alimentation, conférences, ateliers de formation du goût, salons, grands
marchés paysans…
Tous les deux ans, Slow Food organise à Turin la Foire
Internationale du Goût, foire ouverte au public, pour leur permettre de
déguster des spécialités du monde entier, de rencontrer des grands chefs de
cuisine, de participer à des ateliers du goût…
Sur leur site internet, des bonnes adresses sont
répertoriées un peu partout dans le monde.
Autre corde à son arc, Slow Food organise et finance
toute initiative au travers de son Arche du Goût, visant à sauvegarder la
diversité de notre patrimoine agro-alimentaire et la richesse de nos traditions
culinaires à travers le monde.
Et il y a urgence lorsqu’on sait qu’on a déjà perdu 75%
de la diversité de nos produits alimentaires depuis 1900.
Des plantes alimentaires ou des animaux d’élevage menacés
de disparition sont protégés par l’Arche du goût. Exemple avec le Slow Food
Québec qui a fait inscrire le melon de Montréal et la vache canadienne qui étaient en danger.
Bien d’autres initiatives sont mises en œuvre par Slow
Food, comme des soutiens financiers pour améliorer les productions dans les
pays les plus démunis, des programmes d’urgence alimentaire, etc…
Je connaissais vaguement le nom, mais sans plus. Merci pour cet article qui m'a permis d'en apprendre un peu plus. Chris 06
RépondreSupprimerAvec plaisir !
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