Ils étaient deux.
Deux hommes âgés à partager une chambre d’hôpital.
L’un avait son lit près de la fenêtre et l’autre de l’autre côté de la pièce, contre le mur. Ce dernier ne pouvait pas se lever, ni bouger car il était trop faible. Il ne pouvait que regarder le plafond au-dessus de sa tête...
Chaque après-midi, le vieux monsieur près de la fenêtre était assis dans son lit par une infirmière afin de l’aider à évacuer les sécrétions qui envahissaient ses poumons. Il restait assis ainsi une petite heure.
Les deux hommes s’entendaient bien et parlaient volontiers ensemble, de leur vie, de leur famille, de leur maison...
Pendant qu’il était assis à regarder à la fenêtre, le monsieur décrivait à son compagnon d’infortune tout ce qu’il voyait dehors par la fenêtre : un grand parc au-delà du mur qui ceinturait l’hôpital, un lac, des canards et des cygnes majestueux, des enfants qui courraient dans les allées.
Il décrivait les grands arbres, les fleurs, le temps qu’il faisait, la ville qui se dessinait au loin.
Il décrivait les grands arbres, les fleurs, le temps qu’il faisait, la ville qui se dessinait au loin.
C’était un moment que le vieux monsieur près du mur aimait par-dessus tout ! Cela égayait sa journée d’imaginer tout ce que son compagnon de chambrée lui décrivait ! Il fermait les yeux et voyait chaque scène !...
Un matin, au réveil, lorsque l’infirmière fit son entrée dans la chambre, elle ne put malheureusement que constater le décès du monsieur près de la fenêtre… Il s’était éteint paisiblement, pendant son sommeil…
Son compagnon fut bien désolé de perdre celui qui était devenu un ami.
Après que la chambre fut mise en ordre, on proposa au vieux monsieur de mettre son lit près de la fenêtre, ce qu’il accepta.
L’envie fut plus forte que tout et malgré sa douleur extrême, il réussit à se hisser sur ses coudes pour pouvoir regarder par la fenêtre. Il voulait voir lui aussi tout ce que son ami avait décrit !
Or, tout ce qu’il vit… ce fut un mur gris et haut…
Il se laissa retomber lourdement dans son lit, abasourdi…il ne comprenait plus…
Lorsque plus tard, l’infirmière entra dans la chambre, elle vit le désarroi sur le visage du monsieur et lui demanda ce qui n’allait pas. Il lui expliqua le parc, les enfants, les jolies descriptions que son compagnon d’infortune lui faisait chaque jour en regardant par la fenêtre.
« Vous savez monsieur, lui dit-elle, s’il a fait cela, c’est très certainement pour vous donner un peu de joie et du courage. Il vous a rendu heureux à sa manière.
Et ce monsieur pour tout vous dire : il était aveugle ».
Je vous souhaite un agréable dimanche.
Rendez-vous pour le goûter avec Mireille !
Je vous souhaite un agréable dimanche.
Rendez-vous pour le goûter avec Mireille !
Quel joli texte Dog ..embellir le quotidien de son prochain ..merciiiii bon dimanche à toutes
RépondreSupprimerJ'avais déjà lu ce texte mais j'avais oublié comment il se terminait. ...l'émotion fut encore au rdv....
RépondreSupprimerMerci Dog. ...bon dimanche à toutes
Bon dimanche Nicole !
SupprimerBonjour, j'avais moi aussi déjà lu ce texte,qui m'avait touché à l'époque mais pleins de sens qui mène à réfléchir!
RépondreSupprimerBonne après-midi la petite maisonnée, bises
Bises ma Dog... :-)
Supprimer✾◕ ‿ ◕✾
Supprimer