image accueil

image accueil
Baguette - Tarte salée - Salade composée - Gratin courgettes - Galettes végé - Panna cotta fraises

5 déc. 2015

Lorsqu'une tragédie survient - Décembre 2015

 Bonjour, bonjour !


Voici notre rendez-vous mensuel, qui nous permet de faire le point des semaines écoulées.
A chaque fois, je fais en sorte de trouver un thème lié à notre santé et à notre silhouette, car tant de paramètres peuvent influer sur notre poids.

Mais comment parler de ce mois de novembre sans relater les événements tragiques que nous avons vécus… ?
Nous avons tous été impactés.
Touchés émotionnellement, intellectuellement, mais également dans notre corps.

Nous nous sommes tous identifiés aux victimes et à leurs proches, car nous nous sentions si près d’eux et nous aurions tous pu être à leur place et vivre cette horreur.

Cette fois-ci, ce n’est pas à notre liberté d’expression qu’on s’attaquait, on s’en est pris à notre jeunesse, à notre chair, à notre avenir qu’on a voulu faucher brutalement.
Et ça a été le choc.
Nous savions que des menaces existaient mais cela restait relativement abstrait.
Nous avons pris ces événements en plein cœur, démunis.
Et la peur s’est installée en nous, nous ne nous sommes plus sentis en sécurité nulle part, d’autant plus qu’ont suivi les événements à St Denis, puis ces alertes en Belgique…

Bien sûr nous avons fait front. Et nous avons fait face, chacun comme nous le sentions : rassemblements, dons de sang, recueillement sur les lieux du drame, minute de silence…

J’ai néanmoins senti une réaction différente par rapport à ce qui s’est passé lors des attentats de janvier dernier. Beaucoup alors s’exprimaient, échangeaient, défilaient.
Cette fois-ci, se fut plutôt le silence qui l’a emporté. Je l’ai noté depuis ce vendredi 13 où la maison est devenue très silencieuse et ce silence s’est propagé partout sur internet et sur les réseaux sociaux. Et il dure...

Nous allons maintenant devoir surmonter ces moments difficiles, dépasser le traumatisme.
Le risque zéro n’existe pas. Il faut donc apprendre à vivre avec.
Notre force doit passer par notre résilience : admettre cet état de fait, nous organiser en conséquence et continuer à vivre, ensemble.

J’ai lu des articles indiquant que la consommation d’anxiolytiques et de somnifères  avait augmenté de 18% ces derniers jours.
Certains vont fumer plus, boire un verre ou deux, de jeter sur la tablette de chocolat…

Nous avons tous réagi à notre manière.
J’ai vécu le week-end qui a suivi un peu hors du temps, je n’ai pas quitté la télé des yeux, moi qui ne la regarde quasiment jamais. J’avais besoin de voir et revoir en boucle ces images, écouter les commentaires, être au plus près de ces événements dramatiques, car cela ne voulait pas rentrer dans ma tête, je ne parvenais pas à croire ce que je voyais.

Lorsque j’ai enfin pris la mesure de ce qui se passait, ma réaction a été de dire non.
Ils ne pouvaient pas avoir raison ceux qui avaient fait cela et ils ne pouvaient pas changer ma vie.
Je devais continuer.
Ne rien changer.
Ce fut ma manière à moi d’honorer toutes ces victimes.
J’ai fait mienne la phrase d’Antoine Leiris qui a perdu sa femme au Bataclan : vous n’aurez pas ma haine.
C’est ce qui m’a permis de tenir mentalement et physiquement.
Mais je me sens gonflée, mes pantalons me serrent. Je ne sais pas si j’ai pris du poids (ma balance est aux oubliettes depuis longtemps !), cet indicateur me suffit pour savoir.
Mon organisme subit le contrecoup du stress vécu.
Dans quelques jours ça devrait aller mieux je pense.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Imprimer